La formation professionnelle parrainée par l’employeur: Un panorama des possibilités de formation professionnelle offertes par les employeurs canadiens

FAITS SAILLANTS

Ce rapport brosse le portrait de la formation professionnelle parrainée par l’employeur au Canada sur la base des données limitées actuellement disponibles. Il examine les niveaux, les types et les tendances d’investissements des entreprises en formation, précise quelles entreprises fournissent de la formation (et quels sont les employés qui en bénéficient) et analyse les facteurs qui incitent les entreprises à fournir de la formation, les obstacles auxquels elles sont confrontées, ainsi que les lacunes de l’écosystème qui nécessitent une attention particulière.

Les données sur la formation parrainée par l’employeur au Canada sont pour la plupart imprécises, obsolètes et mal adaptées à la comparaison dans le temps et entre les provinces et territoires. Brosser un portrait, même approximatif, du rôle des employeurs dans l’écosystème des compétences et de la formation est un exercice de collage et de triangulation exigeant de choisir constamment entre des données plus robustes, mais plus anciennes, et des données plus récentes, mais moins fiables.

L’examen des données disponibles sur la formation parrainée par l’employeur au Canada nous apprend qu’elle est :

Limitée: Les entreprises canadiennes investissent peu dans la formation – environ 240 $ par employé par an – et accusent un retard par rapport aux entreprises comparables à l’étranger quant aux taux et au nombre d’heures de formation.

Concentrée : Les grandes entreprises sont plus susceptibles que les petites entreprises de fournir de la formation. Les employeurs des secteurs des services publics, des finances et des assurances et d’autres industries axées sur le savoir et les technologies ont des taux de formation supérieurs à la moyenne, tandis que les entreprises des secteurs du commerce de détail, de la foresterie et de l’extraction de pétrole et de gaz présentent des taux de formation inférieurs à la moyenne. Les entreprises du Québec et de l’Ontario sont plus susceptibles d’offrir de la formation que celles des Prairies ou des provinces atlantiques.

Reliée au RCI et concentrée dans les milieux de travail : Les entreprises, soucieuses du retour sur investissement (RCI), tendent à investir dans la formation pour répondre à des besoins immédiats, comme faciliter l’intégration et l’orientation, adopter des technologies, combler les écarts de compétences et mettre en œuvre des innovations. Elles privilégient les modes de formation en cours d’emploi sur le lieu de travail par rapport aux cours en classe et aux autres options externes.

Inégalement répartie : La formation est plus susceptible d’être offerte aux employés ayant un niveau d’éducation plus élevé; exerçant des fonctions professionnelles, scientifiques et technologiques; dans la force de l’âge actif (c’est-à-dire entre 25 et 54 ans par rapport à ceux qui ont entre 16 et 24 ans ou entre 54 et 65 ans); et occupant des postes permanents à temps plein (par rapport à ceux qui occupent des postes à temps partiel ou précaires).

Pour obtenir une image plus claire de l’écosystème de la formation parrainée par l’employeur et évaluer si les mesures stratégiques produisent des résultats, des données de meilleure qualité sont nécessaires. Nous recommandons que Statistique Canada conçoive et mène une enquête permanente et représentative, fondée sur un échantillonnage important, qui pose des questions cohérentes sur les investissements et les activités de formation, les objectifs et les obstacles, les types, les modes de prestation, la répartition au sein des employés, l’utilisation et la valeur des programmes et des politiques de formation, ainsi que les caractéristiques démographiques et le rendement des entreprises.