Tableau de bord sur l’économie du Canada et la COVID‑19
Mise à jour mensuelle — 16 septembre 2021
Le produit intérieur brut réel diminue au deuxième trimestre
Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut réel a fléchi de 0,3 %, après avoir augmenté de 1,4 % au premier trimestre. La diminution des volumes des exportations, conjuguée à une baisse de l’activité de revente de logements, a contribué à la baisse globale, alors que les stocks des entreprises, les dépenses courantes des administrations publiques et l’investissement des entreprises en machines et matériel ont augmenté. Les dépenses des ménages se sont accrues légèrement de 0,1 %, et ce, malgré une diminution des dépenses en biens. L’activité économique totale au deuxième trimestre était inférieure de 2,0 % au niveau observé à la fin de 2019, avant la pandémie de COVID-19.
Les volumes des exportations ont reculé de 4,0 %, sous l’effet d’une diminution des expéditions de pièces pour véhicules automobiles et de produits énergétiques. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont continué d’avoir des répercussions sur les constructeurs d’automobiles et les fournisseurs de pièces, ce qui a entraîné des baisses marquées des importations et des exportations de véhicules automobiles. Au deuxième trimestre, les exportations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles étaient inférieures de plus du quart au niveau enregistré avant la pandémie. Dans l’ensemble, les volumes des exportations ont fléchi de 10,4 % par rapport au quatrième trimestre de 2019.
Les investissements des entreprises en logement ont reculé de 3,3 % au deuxième trimestre. Après trois trimestres de croissance vigoureuse, l’activité de revente de logements a affiché une baisse qui s’est située dans les deux chiffres. Les dépenses en construction de logements neufs et en rénovations ont poursuivi leur hausse. Au cours du trimestre, les dépenses totales en logement ont été de 20,9 % plus élevées qu’avant la pandémie.
L’investissement des entreprises en machines et matériel a augmenté de 5,7 %; il s’agit de la troisième hausse trimestrielle enregistrée au cours des quatre derniers trimestres. Pendant ce temps, les dépenses en ouvrages non résidentiels ont aussi augmenté. Ensemble, les dépenses des entreprises en ouvrages non résidentiels et en machines et matériel étaient inférieures de 12,7 % au niveau observé avant la pandémie.
Les dépenses des ménages ont affiché une légère hausse de 0,1 %, attribuable notamment à l’augmentation des dépenses en services. Les dépenses en biens ont diminué pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2020, mais elles étaient tout de même de 4,5 % plus élevées qu’avant la pandémie. Dans l’ensemble, les dépenses des ménages étaient inférieures de 3,7 % à leur niveau observé à la fin de 2019, du fait de la baisse des dépenses en services.
L’épargne des ménages se maintient dans les deux chiffres
Soutenu par une augmentation de la rémunération des employés et des transferts gouvernementaux, le revenu disponible des ménages a affiché une croissance de 2,2 % au deuxième trimestre, laquelle a été supérieure à l’augmentation modeste de leurs dépenses de consommation. Cela s’est traduit par une hausse du taux d’épargne des ménages, celui-ci ayant progressé pour s’élever à 14,2 % et se situer, pour un cinquième trimestre consécutif, dans les deux chiffres.
Au deuxième trimestre, le revenu disponible des ménages était de 12,8 % supérieur au niveau enregistré avant la pandémie. Les emprunts hypothécaires des ménages ont affiché une croissance record, et les emprunts non hypothécaires ont aussi augmenté. Le ratio de la dette au revenu et le ratio de service de la dette des ménages sont demeurés en deçà des niveaux d’avant la pandémie, alors que la valeur nette des ménages, soit la valeur de tous les actifs moins les passifs, a augmenté de 513,4 milliards de dollars, portée par les hausses enregistrées dans les marchés boursiers et l’augmentation de la valeur des biens immobiliers résidentiels. Depuis le quatrième trimestre de 2019, la valeur nette des ménages a progressé de 2,5 billions de dollars.
La production à l’échelle de l’économie a affiché une reprise en juin
Après avoir fléchi en avril et en mai, la production à l’échelle de l’économie s’est accrue de 0,7 % en juin, stimulée par les hausses observées dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, du commerce de détail et de la fabrication. Dans le secteur des services d’hébergement et de restauration, la production a augmenté de 15 % par suite de l’assouplissement des restrictions imposées durant la troisième vague de la pandémie. Malgré cette hausse, la production dans ce secteur était de 28 % inférieure à ce qu’elle était avant la pandémie. Le commerce de détail a enregistré une croissance de 4,0 % en juin, mais ce niveau est inférieur à celui observé en mars, avant le début de la troisième vague.
Statistique Canada a diffusé une estimation anticipée du produit intérieur brut réel en juillet, laquelle indique une baisse de 0,4 %.
La hausse des coûts des intrants nuit aux perspectives commerciales à court terme
De nouvelles données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises, recueillies en juillet et au début d’août, permettent de mieux connaître les impressions des entreprises pendant l’assouplissement des restrictions de la troisième vague. Les trois quarts des entreprises ont déclaré qu’elles étaient plutôt ou très optimistes quant à leurs perspectives pour les 12 mois suivants. Près de la moitié ont indiqué qu’elles pourraient continuer à fonctionner à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant un an ou plus avant d’envisager de licencier du personnel.
Cependant, l’augmentation des coûts des intrants liés à la main-d’œuvre, au capital, à l’énergie ou aux matières premières demeure un facteur déterminant ayant une incidence sur les perspectives à court terme. Près de 4 entreprises sur 10 ont indiqué que l’augmentation du coût des intrants représenterait un obstacle pour elles au cours des trois mois suivants, et plus de 1 entreprise sur 5 s’attend à augmenter ses prix pendant cette période.
Le prix des produits industriels, qui mesure les prix que les fabricants obtiennent lorsque les produits quittent l’usine, a augmenté de 15,4 % d’une année à l’autre en juillet, alors que l’inflation totale des prix à la consommation s’est accrue pour atteindre 3,7 % et se maintenir ainsi au-dessus de la barre des 3,0 % pour un quatrième mois consécutif.
L’emploi reprend de la vigueur après les restrictions de la troisième vague
L’emploi a progressé de 90 000 en août; il s’agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive. Les hausses enregistrées en août concernaient principalement l’emploi à temps plein et l’emploi chez les femmes. L’emploi dans les services d’hébergement et de restauration a progressé de 75 000. Le taux de chômage national a diminué pour atteindre 7,1 %, son plus faible niveau depuis le début de la pandémie.
De mai à août, par suite de l’assouplissement des restrictions liées à la troisième vague de la pandémie, l’emploi total a progressé de 415 000. Les hausses nettes de l’emploi observées durant cette période de trois mois sont entièrement attribuables aux industries de services, et tout particulièrement les services d’hébergement et de restauration, où la croissance cumulative de l’emploi s’est chiffrée à 211 000. De mai à août, 60 % des hausses nettes de l’emploi ont été observées chez les personnes de 15 à 24 ans, alors qu’en août, le taux d’emploi chez les jeunes avait retrouvé essentiellement son niveau d’avant la pandémie.
Stimulé par la hausse globale enregistrée en août, l’emploi total a repris de la vigueur pour se situer à 1 % au-dessous du niveau enregistré avant la pandémie (les pertes cumulatives depuis février 2020 se sont chiffrées à 156 000 emplois, soit -0,8 %). En août, le taux d’emploi s’est établi à 60,5 %, en baisse de 1,3 point de pourcentage par rapport à février 2020. Le nombre d’employés qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles en août est demeuré élevé par rapport au niveau observé avant la pandémie (+29,9 %), alors que le nombre total d’heures travaillées était de 2,6 % inférieur à ce qu’il était avant la pandémie. Pour ce qui est des travailleurs qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles en août, 24 % d’entre eux ont travaillé à domicile, ce qui représente la plus petite part enregistrée depuis le début de la pandémie.
Source: Statistique Canada
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