Postes vacants au 1er trimestre 2025 : la tendance à la baisse se confirme
Le nombre de postes vacants a chuté à 524 300 au premier trimestre de 2025, soit -3,8 % par rapport au trimestre précédent, et de -18,1 % sur un an. C’est un retour aux niveaux pré-pandémie (moyenne 2017-2019).
Baisse généralisée par type de poste :
- Temps plein : -3,4 %
- Temps partiel : -5,0 %
- Postes permanents : -4,0 %
- Le taux de postes vacants recule à 2,9 %, pendant que l’emploi salarié progresse (+62 800), ce qui témoigne d’une demande de main-d’œuvre toujours soutenue mais plus ciblée.
- Hausse du ratio chômeurs/postes vacants : un marché plus compétitif.
- Le ratio atteint 2,9 chômeurs par poste vacant, contre 2,0 un an plus tôt. Cette hausse reflète la montée du chômage et la réduction des opportunités.
Les secteurs les plus touchés par la baisse :
- Santé : -6,7 % (soit 75 100 postes), malgré des besoins encore élevés, surtout pour les infirmiers et aides-soignants.
- Vente et services : -3,0 % (niveau le plus bas depuis 2016).
- Métiers, transport, machinerie : -3,2 %, le déclin se poursuit.
- Toutes les grandes catégories professionnelles affichent une baisse d’une année à l’autre.
Une baisse marquée pour les emplois peu qualifiés
- Les postes demandant un diplôme d’études secondaires ou moins enregistrent la plus forte chute (-22,3 %), concentrant 60 % de la baisse globale. Le ratio chômeurs/poste atteint 2,9 pour cette catégorie.
- Les titulaires d’un baccalauréat ou plus ne sont pas épargnés : 5,1 chômeurs par poste, contre 3,7 un an plus tôt.
Salaires offerts en progression, mais plus modérée
- Salaire horaire moyen offert : 28,90 $ (+6,1 %)
- Croissance plus marquée pour les postes exigeant des diplômes élevés ou des compétences rares (ex. cadres supérieurs : +13,7 % ; secteurs des ressources : +9,7 %)
Évolution géographique :
- Baisse notable au Québec, en C.-B., en Alberta, au Manitoba, au N.-B. et dans les T.N.-O.
- Quelques hausses régionales : Laval, Côte-Nord/Nord-du-Québec, Nord-Ouest de l’Ontario
À retenir:
- La concurrence s’intensifie pour les chercheurs d’emploi, particulièrement dans les professions peu qualifiées ou très diplômées.
- Les jeunes, les métiers de services, et le secteur de la santé nécessitent un accompagnement stratégique.
- L’idéal serait de pouvoir aligner l’offre de main-d’œuvre avec les nouvelles dynamiques sectorielles et régionales, et miser sur des stratégies de formation ciblée et de re-qualification.
Pour aller plus loin :
Les lois récentes et nouvellement adoptées pourraient faire durablement évoluer le marché. Voir le post «Ce que les lois récentes pourraient changer dans vos provinces et territoires : emploi, postes vacants, profils recherchés» à venir le 25 juin !
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