Le taux de chômage des immigrants explose
Ce n’est plus le temps d’aller voir son patron pour démissionner en se disant qu’il sera facile et rapide de trouver mieux. La recherche d’un nouveau boulot est devenue « extrêmement difficile ».
Il faut se faire à l’idée, le marché de l’emploi a beaucoup changé, en peu de temps. Depuis une quinzaine de mois, le taux de chômage grimpe constamment. Petit à petit, il est ainsi passé de 5 % à 6,4 %, au pays.
Mais il ne faut pas croire que ce bond s’explique par des pertes massives d’emplois. Ce n’est pas le cas. Aussi curieux que cela puisse paraître, les travailleurs conservent leur boulot.
Les entreprises qui effectuent des licenciements collectifs parce que leurs activités roulent au ralenti sont, dans les faits, peu nombreuses. Les fermetures et les faillites aussi. D’ailleurs, les économistes de Desjardins qualifient la baisse nette du nombre d’emplois en juin de « goutte d’eau » par rapport aux gains de la dernière année, dans une nouvelle étude qui décortique ce qui se passe dans le marché du travail.
L’augmentation du taux de chômage est plutôt attribuable au fait que le Canada n’arrive tout simplement pas à créer assez d’emplois pour toutes les personnes qu’il accueille.
« L’augmentation record du nombre d’immigrants a fait en sorte que le rythme de croissance de l’emploi au cours de la dernière année, malgré sa vigueur, n’a pas suffi à maintenir le taux de chômage à un niveau stable », explique Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macroéconomique de Desjardins. Dans les trois premiers mois de l’année, 121 800 immigrants se sont installés ici. Ils s’ajoutent aux 472 000 de l’an dernier.
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Source: La Presse, Marie-Ève Fournier, juillet 2024.
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