Proximité PME présente des contenus qui mettent en valeur des approches et pratiques, d’ici et d’ailleurs, à la fois innovantes et inspirantes. À surveiller le samedi: des cas d’entreprises du Québec qui s’illustrent sur des enjeux importants du monde des affaires.

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L’intelligence artificielle gagne en importance au sein des entreprises qui s’en remettent de plus en plus à des algorithmes dans leur processus de recrutement d’employés. Mais au-delà des promesses avantageuses visant à ainsi gagner du temps et mieux identifier les profils recherchés, se posent aussi de nombreuses questions techniques, éthiques et juridiques, préviennent deux professeurs en gestion des universités françaises Grenoble Alpes et Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans un texte publié par la publication numérique The Conversation.

Les organisations qui mettent en place ces processus de recrutement affirment pouvoir traiter un plus grand volume d’information, effectuer des classements selon les critères souhaités et choisir leurs futurs employés plus efficacement et rapidement. Elles disent aussi pouvoir échapper aux stéréotypes que peuvent avoir des recruteurs humains à la lecture d’un CV ou d’une lettre de motivation.

Les algorithmes d’analyse leur permettent non seulement de rechercher des données repérables sur les CV, mais aussi des informations récupérées sur les réseaux sociaux qui permettent de mieux connaître certains traits de personnalité ou des compétences particulières chez les candidats potentiels.

Il ne faut toutefois pas négliger certains signaux d’alerte. L’algorithme peut lui-même engendrer des erreurs en se basant sur des corrélations trompeuses, en raison de variables qui amènent de la confusion. Plusieurs études ont aussi démontré que loin de réduire les biais discriminatoires, certains outils de recrutement peuvent engendrer de nouveaux biais de jugement. Si les recruteurs suivent aveuglément des recommandations, même erronées, fournies par des outils manquant de transparence, les entreprises courent de grands risques juridiques et de réputation, notamment en cas de discrimination avérée.

Pour en savoir plus : L’intelligence artificielle pour mieux recruter… vraiment ?

En collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce