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La suppression des obstacles liés à l’« expérience canadienne »

Certains employeurs demandent aux candidats à l’emploi s’ils ont une « expérience canadienne », ce qui peut rendre la recherche d’un travail beaucoup plus difficile pour les nouveaux arrivants au Canada. Certains « organismes de réglementation » (comme les associations professionnelles pour les comptables ou les médecins) exigent aussi une expérience canadienne.
La Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) estime que l’exigence d’expérience canadienne peut entraîner une discrimination. Il faut que les employeurs et les organismes de réglementation expliquent systématiquement pourquoi une expérience canadienne est requise.
L’« expérience canadienne » ne constitue pas un moyen efficace de déterminer si vous avez l’expérience ou les compétences nécessaires à l’exercice d’un métier. Il faut que les employeurs tiennent compte de toute votre expérience antérieure; le lieu où vous l’avez acquise ne doit pas avoir d’importance.

Le Code des droits de la personne de l’Ontario

Le Code des droits de la personne est une loi ontarienne qui vous donne à toutes et à tous les mêmes droits et les mêmes chances en matière d’emploi. (Vous avez aussi des droits similaires dans d’autres domaines tels que le logement et les services.)
Certaines règles ou pratiques peuvent engendrer un traitement inégal. Une annonce d’emploi ou une procédure de recrutement qui exclut les personnes n’ayant pas d’expérience canadienne peut avoir un effet préjudiciable sur les nouveaux arrivants au Canada, alors même qu’ils peuvent avoir acquis une expérience dans un pays étranger et être en mesure d’occuper le poste proposé. Refuser de recruter une personne en raison du lieu où elle a exercé auparavant peut constituer une discrimination fondée sur la race, l’ascendance, la couleur, le lieu d’origine ou l’origine ethnique.

Quelles questions peuvent être posées?

Exiger une expérience canadienne peut être un moyen d’obtenir des renseignements sur la race, l’ascendance, la couleur, le lieu d’origine ou l’origine ethnique du candidat. Le Code des droits de la personne interdit aux employeurs de publier une annonce d’emploi, d’utiliser un formulaire de demande ou de poser des questions à un candidat pour obtenir des renseignements constituant des « motifs illicites de discrimination » en vertu du Code.
Pendant une entrevue d’emploi, l’employeur ne doit pas vous demander où vous avez acquis votre expérience. Il doit prendre en compte toute votre expérience professionnelle, quel que soit le pays où vous l’avez acquise. Un employeur peut poser des questions spécifiques concernant l’expérience « canadienne » uniquement s’il est en mesure de prouver qu’elle est véritablement nécessaire à l’exercice du métier (c.-à-d. qu’elle constitue une « exigence légitime ») et que toute « adaptation » lui causerait un « préjudice injustifié ». (Voir ci-dessous pour obtenir de plus amples renseignements sur l’adaptation et le préjudice injustifié.)
Un employeur ne doit pas faire appel à une agence de placement pour recruter des personnes en fonction de préférences comme la race ou la couleur, ni pour recruter, sélectionner, présélectionner ou embaucher des personnes en se fondant sur l’existence d’une expérience de travail canadienne. Très souvent, il est facile d’évaluer les compétences et les capacités d’une personne, même si celle-ci n’a pas travaillé au Canada.
Exemple : Un employeur recherche un(e) dactylographe/réceptionniste. Même si la personne a été formée dans un pays étranger, il existe plusieurs moyens permettant de déterminer si elle est véritablement en mesure d’occuper le poste, comme un test (par exemple un test de dactylographie), des lettres de recommandation ou une « période d’essai » (c’est-à-dire une courte période pendant laquelle elle exerce effectivement le métier).

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Pour lire la Politique sur la suppression des obstacles liés à l’« expérience canadienne », cliquez ici.

Pour lire un guide : Removing the Canadian experience barrier – A guide for employers and regulatory bodies, cliquez ici.

 

Source: Commission ontarienne des droits de la personne

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