Cet article met en évidence la croissance récente du nombre de résidents non permanents au Canada et le rôle positif qu’ils pourraient jouer sur le marché du travail du pays, alors que les tendances démographiques entraînent une réduction des effectifs au fil du temps.

Les auteurs soulignent que les résidents non permanents sont le moteur de la croissance démographique au Canada; plus d’un million de permis de travail et d’études ont été délivrés en 2022. Cette augmentation est en partie attribuable à la reprise après la pandémie du Canada, qui a donné lieu à une hausse de 53 % des permis de travail temporaires délivrés. (Si l’on excluait les réfugiés ukrainiens, ce chiffre s’établirait à 27 %.) Ces nouveaux arrivants ont contribué à combler les pénuries de main-d’œuvre et à réduire le nombre de postes vacants, en particulier dans les secteurs de la fabrication, des services publics et de la construction. Cependant, les secteurs des soins de santé et de la construction continuent de faire face à des pénuries de main-d’œuvre considérables.

Même si la vague de réfugiés devrait ralentir, le vieillissement de la population du Canada accentuera le besoin de remplacer les travailleurs qui partent à la retraite. Le maintien ou le dépassement des niveaux prépandémiques de nouveaux arrivants, y compris de résidents non permanents, pourrait aider à combler le déficit. Afin de combler les pénuries de main-d’œuvre persistantes, il sera essentiel d’harmoniser les compétences des nouveaux arrivants aux besoins du marché du travail.