Marché du travail – Les dernières données de Statistiques Canada
Mai 2025 : des contrastes derrière une apparente stabilité
En mai 2025, l’emploi au Canada est demeuré stable (+8 800; +0,0 %), mais le taux de chômage a poursuivi sa hausse + 7,0 %, son plus haut niveau depuis 2016 (hors pandémie).
Le taux d’emploi reste à 60,8 %, soit identique à celui d’octobre 2024.
Tendances par groupes d’âge et sexe :
- L’emploi progresse chez les femmes de 25 à 54 ans (+42 000), mais recule chez les hommes du même groupe (-31 000), atteignant leur plus bas taux d’emploi depuis 2018 (86 %).
- Chez les jeunes (15-24 ans), le taux d’emploi reste stable, mais la situation est préoccupante pour les étudiants d’été : leur taux de chômage bondit à 20,1 %, un niveau similaire à celui de 1999.
- L’emploi des 55 ans et plus reste inchangé.
Secteurs en croissance :
- Commerce de gros et de détail (+43 000)
- Information, culture et loisirs (+19 000)
- Finance, assurances, immobilier et location (+12 000)
- Services publics (+4 900)
Secteurs en recul :
- Administrations publiques (-32 000), principalement à cause de la fin des embauches électorales
- Hébergement-restauration (-16 000)
- Transport et entreposage (-16 000)
- Services aux entreprises et bâtiments (-15 000)
Évolution régionale :
- Hausse de l’emploi en Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick
- Baisse au Québec (-17 000) et au Manitoba
- L’Ontario stagne, mais certaines grandes villes (Windsor, Oshawa, Toronto) affichent des taux de chômage élevés.
Faits saillants pour les clientèles prioritaires du RDÉE :
- Autochtones hors réserve (25-54 ans) : taux d’emploi stable chez les Premières Nations (68,2 %), hausse marquée chez les Métis (81,1 %)
- Les jeunes Autochtones, en particulier les Inuits du Nunavut, sont davantage en difficulté sur le marché du travail
À retenir :
- Le ralentissement du marché se confirme : plus de 1,6 million de personnes sont au chômage, avec une durée moyenne de recherche d’emploi de 21,8 semaines.
- La part des personnes sans expérience récente ou n’ayant jamais travaillé augmente (46,5 %), ce qui complique leur réintégration.
- Le dynamisme sectoriel est inégal : des opportunités existent dans certains domaines ciblés, mais les jeunes et les personnes éloignées du marché du travail peinent à bénéficier de cette reprise sectorielle.
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