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Pour une vision pancanadienne de l’intelligence artificielle

Au mois de mai dernier, des dizaines d’experts de l’intelligence artificielle (IA) parmi les plus grands au monde – dont celui que l’on considère comme le « parrain » de l’IA, le Canadien Geoffrey Hinton – ont publié une déclaration massue de 22 mots prévenant que l’IA présentait un risque existentiel pour l’humanité.

Quoiqu’au Canada et ailleurs dans le monde plusieurs ont semblé prendre note de cette mise en garde, le sentiment d’urgence dont elle était porteuse manque à l’appel.

Or, si le ciel n’est pas encore en train de nous tomber sur la tête, les conséquences sur le terrain du recours croissant à une information générée par l’IA sont déjà manifestes.

Prenons le marché du travail.

Nous avons tous entendu parler de la crainte justifiée que l’IA pourrait éliminer des millions de bons emplois partout dans le monde en remplaçant les humains par des algorithmes.

Mais l’incidence d’une IA non ou mal réglementée sur l’information sur laquelle nous comptons pour faire des choix de carrière et de vie est encore plus insidieuse – parce que cela risque de se produire sous le radar.

Déjà aujourd’hui, demandeurs d’emploi, employeurs et décideurs prennent des décisions de grande importance sur la base d’une information générée avec l’aide de l’IA. Cela ne va qu’augmenter, et pourtant on se préoccupe relativement peu de savoir qui, ou quoi, assemble et diffuse cette information générée par l’IA, ou quelle est son exactitude.

L’avertissement de Geoffrey Hinton et d’autres devrait rappeler aux divers gouvernements au Canada qu’il est essentiel de mieux comprendre et, surtout, mieux apprivoiser ces nouvelles technologies devenues essentielles pour notre bien-être économique et social.

L’IA et les outils d’apprentissage automatique sont déjà largement utilisés pour démêler le fouillis d’information existant sur le marché du travail – emplois offerts, salaires, tendances du chômage, etc.

Défendre notre souveraineté numérique

Or, le Canada risque de céder un élément important de sa souveraineté numérique s’il ne contrôle pas la technologie utilisée pour réunir et analyser des données essentielles sur le milieu de travail.

Le risque que présentent des données erronées et des modèles prédictifs biaisés est important. Les fournisseurs privés d’analyses du marché du travail, souvent sous contrôle étranger, peuvent fournir une image floue ou incorrecte de ce qui se produit réellement sur le marché du travail canadien, et nous n’aurions aucun moyen de le savoir.

Par exemple, un leader mondial de l’analyse du marché du travail établi aux États-Unis, dont les services sont largement utilisés au Canada, n’exploite pas de données figurant sur des sites d’offres d’emplois francophones.

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Source: LA PRESSE,  | 

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