Merci à notre collègue Ghyslain Letourneau, du CDÉTNO, pour le partage de ce document!

Cette étude est une initiative du Réseau en immigration francophone des Territoires du NordOuest (RIFTNO) et de ses partenaires de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba par le biais
d’un financement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). La recherche a été conduite de manière indépendante par les chercheurs responsables de l’étude.
Nous remercions les personnes qui ont collaboré à cette étude, en particulier celles qui ont participé aux entretiens et qui ont répondu au questionnaire en ligne. Nous remercions également
les partenaires des réseaux en immigration francophone qui ont donné de leur temps au sein du comité aviseur.

PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE
Les communautés francophones en situation minoritaire bénéficient de plus en plus de l’arrivée de personnes immigrantes venant s’installer au Canada à l’extérieur du Québec. Les retombées
de leur présence se font ressentir à la fois sur les plans économique, socioculturel, démographique et communautaire (Traisnel et coll., 2019). Les organismes communautaires de la francophonie canadienne ont pris conscience de l’intérêt que pouvait représenter le secteur de l’immigration pour le dynamisme des minorités francophones locales et en ont fait une priorité (CLO, 2021).

Ainsi, depuis le début des années 2000, des ressources ont été déployées pour augmenter le nombre d’immigrants francophones s’établissant à l’extérieur du Québec de même que pour
outiller les communautés en termes de capacités d’accueil et d’intégration. Le gouvernement fédéral finance notamment une diversité d’initiatives en immigration francophone à travers les
plans d’action pour les langues officielles (Traisnel et Deschênes-Thériault, 2021).

C’est dans ce contexte qu’ont été mis en place les différents services d’établissement qui existent aujourd’hui de même que les Réseaux en immigration francophone (RIF) qui jouent un rôle clé en
matière de coopération, de concertation et de mobilisation. Ces réseaux provinciaux et territoriaux rassemblent des intervenants locaux de divers secteurs ayant un intérêt pour l’enjeu.

Le premier réseau en immigration francophone a été mis sur pied en 2004 en Saskatchewan. Celui du Manitoba a suivi en 2007, puis celui des Territoires du Nord-Ouest en 2010 et enfin celui de
l’Alberta en 2011 (Johnson et coll., 2018). Les membres et les partenaires de ces réseaux participent à la mise en œuvre de plans stratégiques dans le cadre de leur mandat et domaine de
compétence respectif. La présente étude s’inscrit dans un exercice d’appui aux réseaux par la mobilisation de données probantes.

Plus spécifiquement, la présente recherche s’intéresse au contexte de l’immigration francophone dans la région des Prairies et des Territoires du Nord (PTN), qui comprend le Manitoba, la
Saskatchewan, l’Alberta, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Nous brosserons à la fois un portrait de cette immigration ainsi que du parcours des francophones nés à l’étranger et installés
dans l’une des provinces ou l’un des territoires à l’étude. Les principaux objectifs de l’étude sont de:
➢ Brosser un portrait de la situation actuelle en ce qui concerne le recrutement, l’accueil et l’insertion socioéconomique des nouveaux arrivants francophones dans les provinces et territoires à l’étude ;
➢ Préciser l’incidence du facteur de la langue en ce qui concerne l’accueil et l’intégration socioéconomique des immigrants ;
➢ Documenter l’expérience concrète de l’accueil et de l’installation du point de vue des personnes immigrantes ;
➢ Préciser les atouts et les défis quant à l’accès aux services d’établissement;
➢ Interroger les facteurs de rétention ;
➢ Offrir des pistes pour adresser les défis identifiés dans la recherche.

La présente étude s’inscrit dans la continuité d’une recherche menée en 2021 qui visait à brosser un portrait de l’immigration francophone aux Territoires du Nord-Ouest (Deschênes-Thériault,
Bacher et Traisnel, 2021). Des références à cette étude, de même que des extraits de celle-ci, sont incluses tout au long du rapport.

À noter que même si le Nunavut est inclus à la recherche, les données présentées pour ce territoire sont plus limitées en comparaison aux autres provinces et territoires de la région PTN.
Le nombre de personnes immigrantes admises au Nunavut est bas et il s’agit du seul territoire ou province à ne pas avoir d’accord en immigration avec le gouvernement fédéral. Le territoire ne
dispose pas non plus d’un réseau en immigration francophone. Tout de même, l’analyse qualitative d’entretiens menés dans ce territoire permet tout de même de l’inclure à la recherche.

Pour lire le rapport au complet, cliquez ici.

Source: Guillaume Deschênes-Thériault, Septembre 2022