Le choc du contraste entre le portrait idyllique du Canada qu’on leur a promis et la réalité des choses peut causer frustration, perte de l’estime de soi et dépression.

Une étude  publiée cet automne par l’organisme de bienfaisance Recherche en santé mentale Canada conclut qu’il y a plus de dépression et d’anxiété chez les nouveaux arrivants que chez les personnes nées au Canada.

On y révèle que 21 % des personnes interrogées qui ont immigré au cours des 6 à 15 ans dernières années ont déclaré des symptômes d’anxiété modérés ou graves, comparativement à 11 % des gens nés au Canada.

Plus de la moitié (57 %) des 2152 immigrants participant à l’étude — dont 4 % de réfugiés — ont dit être inquiets de ne pas pouvoir nourrir leur famille, contre 33 % des personnes nées au Canada.

Chez les immigrants arrivés au Canada dans les cinq dernières années, 39 % ont déclaré de l’anxiété liée au logement, comparativement à 22 % chez les Canadiens d’origine.

Une santé mentale qui se détériore

Les travaux d’Iqbal Choudhury, candidat au doctorat en sociologie au Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Dalhousie, à Halifax, portent sur la santé mentale des immigrants qui s’installent au Canada.

Selon le chercheur, les immigrants tendent à avoir, au départ, une meilleure santé mentale que leurs concitoyens nés au Canada.

Iqbal Choudhury est chercheur à l’Université Dalhousie.

Des études indiquent que c’est parce que les candidats qui répondent aux critères du système d’immigration canadien doivent prouver qu’ils sont en bonne santé, que leur niveau d’éducation est élevé et qu’ils sont un peu plus jeunes que la moyenne canadienne.

C’est avec le temps, souligne Iqbal Choudhury, que leur santé mentale se détériore et que cet avantage sur la moyenne canadienne disparaît. Pas la suite, leur état de santé mentale devient équivalent à celui de la population canadienne en général.

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Source : Radio-Canada, Publié le 31 décembre 2023

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