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Étude : Aperçu de l’expérience des Canadiens noirs sur le marché du travail pendant la pandémie

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de nombreux Canadiens, y compris les Canadiens noirs, connaissent d’importantes difficultés économiques, tandis que d’autres s’exposent à des risques en travaillant dans des secteurs essentiels comme les soins de santé et l’assistance sociale.

Statistique Canada examine la situation sur le marché du travail du million de Canadiens noirs âgés de 15 à 69 ans au cours de l’une des périodes les plus perturbées de notre histoire économique. Grâce à l’ajout d’une nouvelle question à l’Enquête sur la population active (EPA) en juillet 2020, il est maintenant possible d’analyser la situation récente sur le marché du travail des groupes de population désignés comme minorités visibles.

Sauf indication contraire, toutes les données dans la présente publication ne sont pas désaisonnalisées et sont fondées sur des moyennes de trois mois se terminant en janvier 2021.

Aperçu de la situation des Canadiens noirs aujourd’hui

Plus des quatre cinquièmes des Canadiens noirs vivent dans le centre du Canada

En janvier 2021, les quatre cinquièmes (79,5 %) du million de personnes noires âgées de 15 à 69 ans au Canada vivaient en Ontario (0,5 million) et au Québec (0,3 million).

Plus du quart des Canadiens noirs de ce groupe d’âge sont nés au Canada (27,1 %) et les deux tiers (66,3 %) sont des immigrants. À titre de comparaison, près des trois quarts (73,6 %) de tous les autres Canadiens qui appartiennent à des groupes de population désignés comme minorités visibles sont des immigrants.

La population noire au Canada est relativement jeune; plus des quatre cinquièmes (85,8 %) des personnes du groupe des 15 à 69 ans ont moins de 55 ans, comparativement aux deux tiers (68,4 %) des Canadiens qui n’appartiennent pas à une minorité visible (voir la Note aux lecteurs).

Les Canadiens noirs sont plus susceptibles d’être titulaires d’un grade universitaire que les Canadiens qui n’appartiennent pas à une minorité visible

Bien que le fait d’avoir un grade universitaire au Canada soit généralement associé à un taux d’emploi plus élevé et une rémunération plus élevée, certains groupes peuvent devoir faire face à des obstacles liés à la reconnaissance de diplômes obtenus à l’étranger, à l’inadéquation des compétences ou à la discrimination.

En janvier 2021, les Canadiens noirs du principal groupe d’âge actif des 25 à 54 ans étaient plus susceptibles de détenir un baccalauréat ou un grade de niveau supérieur (42,8 %) que les Canadiens du même groupe d’âge qui n’appartenaient pas à une minorité visible (33,6 %). Toutefois, les Canadiens noirs titulaires d’un grade universitaire affichaient un taux d’emploi plus faible (86,1 %) que leurs homologues n’appartenant pas à une minorité visible (91,1 %).

Alors que les hommes (43,3 %) et les femmes (42,3 %) noirs âgés de 25 à 54 ans étaient tout aussi susceptibles de détenir un grade universitaire, une proportion plus élevée de femmes n’appartenant pas à une minorité visible étaient titulaires d’un grade universitaire (39,1 %) comparativement aux hommes n’appartenant pas à une minorité visible (28,4 %).

Les hommes noirs et ceux n’appartenant pas à une minorité visible sont représentés également dans les métiers et les sciences naturelles, mais pas en gestion

Les hommes noirs travaillaient dans tous les secteurs de l’économie et dans diverses professions en janvier 2021.

Parmi les personnes en emploi, une proportion comparable d’hommes noirs et d’hommes n’appartenant pas à une minorité visible travaillaient dans les métiers, le transport et la machinerie (27,5 % comparativement à 27,4 %), ainsi que dans les sciences naturelles et appliquées (12,0 % comparativement à 11,9 %). Les hommes noirs étaient environ 40 % moins susceptibles de travailler en gestion que les hommes n’appartenant pas à une minorité visible (6,3 % comparativement à 11,3 %).

Les femmes noires en emploi étaient également sous-représentées dans les professions de gestion (4,3 %) comparativement aux femmes n’appartenant pas à une minorité visible (6,9 %).

Les Canadiens noirs sont moins susceptibles d’être des travailleurs autonomes

Certains groupes de population doivent faire face à des obstacles plus importants que d’autres au chapitre du travail autonome et de l’entrepreneuriat et sont plus concentrés dans des secteurs ou des professions où ce type de travail est moins courant.

Dans l’ensemble, en janvier 2021, les Canadiens noirs en emploi (9,1 %) étaient moins susceptibles d’être des travailleurs autonomes que les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible (13,6 %). Parallèlement, le taux de travail autonome chez les hommes noirs (12,0 %) était près du double de celui observé chez les femmes noires (6,1 %).

Graphique 1 Graphique 1: Les femmes noires sont deux fois moins susceptibles d'être des travailleuses autonomes que les hommes noirs
Les femmes noires sont deux fois moins susceptibles d’être des travailleuses autonomes que les hommes noirs

Graphique 1: Les femmes noires sont deux fois moins susceptibles d'être des travailleuses autonomes que les hommes noirs

Comment les Canadiens noirs s’en sortent-ils sur le marché du travail pendant la pandémie?

Les Canadiens noirs sont confrontés à un taux de chômage élevé pendant la pandémie

Les différences dans les taux de chômage de divers groupes de Canadiens sont attribuables à un certain nombre de facteurs, y compris les tendances à long terme, l’âge de la population et l’incidence inégale de la COVID-19 sur certains secteurs de l’économie.

Au cours des dernières années, les Canadiens noirs ont connu un taux de chômage plus élevé que les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible. Par exemple, 12,5 % des Canadiens noirs qui faisaient partie de la population active étaient au chômage au moment du Recensement de 2016, comparativement à 6,9 % des Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible.

Des estimations expérimentales de l’EPA laissent supposer que de janvier 2020 à janvier 2021, le taux de chômage a augmenté davantage chez les Canadiens noirs (+5,3 points de pourcentage) que chez les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible (+3,7 points de pourcentage) dans le contexte de la pandémie (estimations mensuelles).

Au cours de la période de trois mois ayant pris fin en janvier 2021, le taux de chômage des Canadiens noirs (13,1 %) était environ 70 % plus élevé que celui des Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible (7,7 %).

Les Canadiens noirs âgés de 25 à 54 ans affichaient également un taux de chômage plus élevé que les Canadiens du même groupe d’âge n’appartenant pas à une minorité visible (9,4 % comparativement à 6,1 %).

Les jeunes noirs âgés de 15 à 24 ans ont connu un taux de chômage élevé pendant la pandémie; près du tiers de la population active de ce groupe (30,6 %) était au chômage en janvier 2021, ce qui représente près du double du taux observé chez les jeunes n’appartenant pas à une minorité visible (15,6 %).

Près du tiers des femmes noires en emploi travaillent dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale

Bien que les travailleurs de la santé et de l’assistance sociale aient joué un rôle de premier plan dans les mesures de santé publique adoptées par le Canada en réponse à la pandémie de COVID-19, l’emploi dans ce secteur a diminué de 225 000 en mars et en avril et n’est revenu à son niveau précédant la COVID-19 qu’en janvier 2021 (estimation mensuelle désaisonnalisée).

Près du tiers des femmes noires en emploi (31,7 %) travaillaient dans les soins de santé et l’assistance sociale en janvier 2021, et plus des quatre cinquièmes (81,2 %) de ces femmes étaient des immigrantes. À titre de comparaison, un peu plus du cinquième des femmes n’appartenant pas à une minorité visible (22,9 %) travaillaient dans cette industrie.

Un tiers des Canadiens noirs vivent dans un ménage aux prises avec des difficultés financières

En janvier 2021, les Canadiens noirs (33,2 %) étaient près de deux fois plus susceptibles que les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible (16,6 %) de vivre dans un ménage déclarant qu’il avait été difficile ou très difficile de respecter ses engagements financiers de base au cours des quatre semaines précédentes.

Les Canadiens noirs travaillant comme employés rémunérés gagnaient en moyenne 26,70 $ l’heure en janvier 2021, soit 3,92 $ de moins que les Canadiens n’appartenant pas à une minorité visible, qui gagnaient 30,62 $ l’heure.

Les mères noires ayant de jeunes enfants sont moins susceptibles d’être actives sur le marché du travail

Les parents ont dû faire face à un ensemble unique de défis pendant la pandémie en raison de la fermeture des écoles et de leurs responsabilités financières à l’endroit de leurs personnes à charge.

Parmi les personnes âgées de 25 à 54 ans, un peu plus des trois quarts des mères noires ayant un enfant de moins de six ans (75,9 %) étaient actives sur le marché du travail en janvier 2021, comparativement aux quatre cinquièmes (81,1 %) de leurs homologues n’appartenant pas à une minorité visible.

En comparaison, il n’y avait pratiquement aucune différence entre le taux d’activité des mères noires (87,0 %) et des mères n’appartenant pas à une minorité visible (88,0 %) dont le plus jeune enfant était âgé de 6 à 17 ans.

Graphique 2 Graphique 2: Le taux d'activité des mères ayant de jeunes enfants est plus faible chez les Canadiennes noires
Le taux d’activité des mères ayant de jeunes enfants est plus faible chez les Canadiennes noires

Graphique 2: Le taux d'activité des mères ayant de jeunes enfants est plus faible chez les Canadiennes noires
Source : Statistique Canada
Diffusion : 2021-02-24

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